CransWiki:

Utiliser la note dans un shell Django

Django, keskecé ?

Django 1 est un framework puissant écrit en Python qui permet de concevoir un site Internet modulaire avec une vision abstraite d'une base de données. Django offre l'avantage de manipuler directement des objets Python plutôt que de gérer des requêtes SQL manuellement. C'est un confort de développement en plus d'assurer un code lisible et puissant.

Un autre intérêt de Django est le fait qu'il soit codé en Python : cela permet d'ouvrir facilement un terminal et d'effectuer des requêtes et des modifications à la base de données.

Ouvrir un terminal Django

Si la plupart des manipulations peuvent sembler évidentes pour un linuxien averti, cela peut l'être beaucoup moins pour un trésorier sans expérience dans un terminal. Cette page expliquera donc tout en supposant que vous ne sachiez pas manipuler un terminal, mais que vous savez utiliser un minimum Python.

Néanmoins, il est fortement recommandé de se documenter sur l'utilisation d'un terminal et de SSH.

IMPORTANT : Afin de minimiser les risques de casser quelque chose d'important, merci d'utiliser note-dev.crans.org au lieu de note.crans.org lors de vos tests. L'installation est exactement la même, les étapes à suivre aussi (faut juste remplacer note par note-dev et bde-note par bde-note-dev). Les comptes des differents serveur du BDE sont liés 2, les identifiants sont donc les mêmes.

La première étape est de se connecter au serveur de la note, accès réservé aux respos info et trésoriers. Trésoriers, si vous n'avez pas de compte sur le serveur, adressez-vous à un respo info pour qu'il vous en crée un et qu'il vous explique comment vous connecter.

Dans un terminal (qui peut s'ouvrir sur Windows en tapant Windows+R, cmd puis Entrée, sur Linux vous savez), connectez-vous au serveur de la note en tapant ssh pseudo@note.crans.org. Sauf configuration de votre part, vous serez invités à taper votre mot de passe du serveur (encore une fois, les identifiants n'ont aucune raison d'être liés à ceux du site de la note). Une fois cela fait, vous serez connectés à la note. La ligne suivante devrait s'afficher :

pseudo@bde-note:~$ 

Il est possible de changer son mot de passe en exécutant la commande passwd.

Déplacez-vous ensuite dans le dossier dans lequel se trouve le code de la note : cd /var/www/note_kfet/

pseudo@bde-note:~$ cd /var/www/note_kfet/
pseudo@bde-note:/var/www/note_kfet$ 

Il vous faut désormais charger l'environnement virtuel Python, qui contient l'ensemble des modules externes chargés, en plus de définir votre Python sur Python 3. Pour cela, tapez . env/bin/activate, un (env) devrait maintenant préfixer la dernière ligne de votre terminal :

pseudo@bde-note:/var/www/note_kfet$ . env/bin/activate
(env) pseudo@bde-note:/var/www/note_kfet$ 

Voilà ! Vous êtes entrés dans la note :) N'hésitez pas à faire un python --version pour vous assurer que vous utilisez bien Python 3.

Même si ce ne sont que deux commandes, il peut être assez pénible de les taper à chaque fois. Sur les nouveaux comptes, les deux instructions précédentes sont ajoutées dans votre fichier .bashrc, ce qui a pour effet de vous déplacer dans le bon dossier et d'entrer dans le bon environnement virtuel à chaque connexion. Ainsi, les opérations précédentes ne sont pas nécessaires.

Ah au fait, pour quitter la connexion, exécutez exit ou tapez Ctrl+D. Si pour une raison ou une autre vous souhaitez quitter l'environnement Python, exécutez deactivate.

Pénétrer dans la note

Je vous ai menti. Vous n'êtes pas encore dans la note, seulement dans son environnement. Il est cependant possible d’interagir directement avec la note en exécutant dans le bon dossier ./manage.py shell. Cela a pour effet d'ouvrir un terminal Python connecté avec la note. Cependant, il peut être assez pénible d'avoir à importer à chaque fois les bons modules, alors retenez-le, le script à exécuter en permanence est :

./manage.py shell_plus

Cette fois vous êtes vraiment dans la note, prêts à tout casser :)

La structure de la Note

Comme dit précédemment, tout ce qui est en base de données est représenté par des objets Python. À l'heure actuelle, voici l'ensemble des modèles (type d'objet) existant, regroupés par module :

L'ensemble des champs et les relations entre chaque modèle peuvent se trouver sur le schéma de relations : Graphe total Graphe des applications ajoutées uniquement

L'ensemble des classes est donc automatiquement importé lorsque vous exécutez ./manage.py shell_plus. Au besoin, chaque classe se trouve dans le module app.models en remplaçant app par le nom de l'application (note, member, ...)

How to casser la Note

J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c'est qu'on en a fini avec le bash, la mauvaise c'est qu'on va pas casser la note, je tiens à son bon fonctionnement :( On va simplement voir comment intéragir avec elle.

Comme déjà dit, on ne va pas utiliser de SQL et utiliser la puissance de Django pour effectuer nos requêtes simplement et efficacement. On désignera dans la suite par Model le nom du modèle qui nous intéresse, la liste des modèles ayant été donnée ci-dessus.

La documentation complète de ce qui suit est disponible ici : https://docs.djangoproject.com/fr/3.1/topics/db/queries/

Le champ qui nous permet d'intéragir avec la base de données est objects. C'est le point de départ de toutes nos requêtes.

Pour récupérer l'ensemble des objets d'un modèle, on peut appeler la fonction all(). Ainsi, ActivityType.objects.all() listera l'ensemble des types d'activité enregistrés :

   1 In [1]: ActivityType.objects.all()
   2 Out[1]: <QuerySet [<ActivityType: Pot>, <ActivityType: Soirée de club>, <ActivityType: Autre>]>

Dans le fond, cela exécute la requête SELECT * FROM activity_activitytype; et transforme les résultats en objets Python (à quelque chose près).

Exercice : Afficher l'ensemble des factures déjà générées.

Il est possible de compter le nombre d'objets trouvés en remplaçant all() par count() :

   1 In [2]: PermissionMask.objects.count()
   2 Out[2]: 3

Vous suivez jusqu'ici ? Tant mieux.

Il est possible d'appliquer un ET simplement en rentrant plusieurs paramètres : TransactionTemplate.objects.filter(amount=100, display=True).all() Cette requete récupère l'ensemble des boutons de valeur 1 € 3 qui sont visibles (requête générée : SELECT * FROM note_transactiontemplate WHERE amount = 100 AND display = true;).

Il est important de bien comprendre cette étape : En pratique la fonction filter attend en réalité des objets de type Q, et non pas seulement vos paramètres de filtres (dans ce cas, ils sont transformé par Django en Q) L'objet Q , comme "Query" (du module django.db.models, déjà importé) permet de filtrer vos requêtes de façon très puissante.

La requête précédente se réécrit

   1 TransactionTemplate.objects.filter(Q(amount=100, display=True)).all()

Avec les Q il est en fait possible d'utiliser les opérateurs &, | et ~ pour combiner vos filtres, qui se comportent comme des ET, des OU et des NON. Ainsi la requete précédente est maintenant:

   1 TransactionTemplate.objects.filter(Q(amount=100) & Q(display=True)).all()

Certes, c'est plus lourd qu'avant, mais désormais, il est possible d'utiliser des OU et des NON dans vos filtres :)

Exercice : Compter l'ensemble des boutons visibles qui coûtent 1 € et l'ensemble des boutons invisibles qui ne coûtent pas 2 € en une seule requête.

En plus des ET, OU, NON, il est possible d'appliquer une recherche plus complexe que juste champ = valeur ! On peut par exemple chercher en ignorant la casse, ou juste chercher dans une partie du champ. Pour cela, il suffit d'ajouter __ après le nom du champ et d'ajouter l'une de ces fonctions, dont la plupart ne s'applique qu'aux chaînes de caractères, d'autres qu'à des nombres/dates :

Suffixe

Description

__contains

Éléments contenant une partie de la requête (n'importe où)

__endswith

Éléments finissant par la requête

__exact

Comportement par défaut, teste l'égalité

__gt

Teste si le champ est strictement supérieur à la requête

__gte

Teste si le champ est supérieur ou égal à la requête

__iexact

Teste l'égalité à casse près

__in

Teste si l'élément est dans un tableau ou une sous-requête

__icontains

Éléments contenant une partie de la requête (n'importe où), à casse près

__iendswith

Éléments finissant par la requête, à casse près

__iregex

Éléments trouvés par l'expression régulière donnée, à casse près

__isnull

Éléments valant NULL si True, les autres sinon

__istartswith

Éléments commençant par la requête, à casse près

__lt

Teste si le champ est strictement inférieur à la requête

__lte

Teste si le champ est inférieur ou égal à la requête

__regex

Éléments trouvée par l'expression régulière donnée

__startwith

Éléments commençant par la requête

Un petit exemple, illustrant la récupération de clubs dont le nom finit par BDE :

   1 In [3]: Club.objects.filter(name__iendswith="BDE").all()
   2 Out[3]: <QuerySet [<Club: PR2013 - BDE>, <Club: 1a - BDE>, '...(remaining elements truncated)...']>

Exercice : Compter l'ensemble des alias dont la version normalisée contient « bde »

Les requêtes peuvent être encore plus puissantes. On s'intéressait en effet jusque là aux requêtes qui portaient sur un seul type d'objets, mais il est complètement possible de filtrer sur les relations entre les objets. Encore une fois, on utilisera le séparateur __.

Par exemple, si on a un modèle A qui a une clé étrangère vers un modèle B nommé b, et que le modèle B dispose d'un champ name, on peut vouloir chercher tous les objets de type A tel que le nom de l'objet b associé soit toto.

En SQL, cela donnerait :

   1 SELECT * FROM A JOIN B ON A.b = B.id WHERE B.name = 'toto';

Si la syntaxe est encore lisible, en Django cela devient :

   1 A.objects.filter(b__name="toto")

Ce qui est tout de même plus facile à utiliser.

Bien sûr, cela se chaîne, si c est une clé étrangère de B vers un modèle C :

   1 A.objects.filter(b__c__name="toto")

On dispose de trois types différents de relations entre les modèles :

Exercice : compter de transactions valides faites au cours des 90 derniers jours à partir d'un bouton de la catégorie Alcool, hors Corona.

Bonus : donner la somme totale de ces transactions.

Exercice : compter le nombre d'utilisateurs qui ont au moins un alias dont la version normalisée contient la lettre z mais pas la lettre w.

Excercice : compter le nombres d'entrées à un pot, invitations comprises, sous le mandat Fina[list], ayant commencé le 17 février 2019 pour se finir le 5 mars 2020.

On sait désormais effectuer des requêtes des plus complexes. Reste maintenant à savoir traiter des données.

On suppose que l'on a effectué une requête : qs = A.objects.filter(…). Alors qs.all() renverra un itérateur contenant tous les objets A trouvés. Les objets renvoyés sont des objets Python, qui se traitent comme n'importe quel objet Python :

   1 In [4]: for note in NoteSpecial.objects.all():
   2    ...:     print(note.id, note.special_type)
   3    ...:     
   4 1 Espèces
   5 2 Carte bancaire
   6 3 Chèque
   7 4 Virement bancaire

Lorsqu'il n'y a pas d'ambiguïté et que notre requête n'est supposée renvoyer qu'un seul objet (ni plus, ni moins), on peut utiliser la fonction get. Les filtres peuvent même s'appliquer dans cette fonction. Ainsi, les deux lignes sont équivalentes :

   1 In [5]: me = User.objects.filter(username="ÿnérant").get()
   2 In [6]: me = User.objects.get(username="ÿnérant")
   3 In [7]: me.email
   4 Out[7]: 'ynerant@crans.org'

Les relations s'utilisent également sans problème :

   1 In [8]: for alias in me.note.alias.filter(name__icontains="z").all():
   2    ...:     print(f"{alias.id}\t{alias.name}\t{alias.normalized_name}")
   3 Out[8]: …

Django se charge derrière de comprendre tout ce que vous vouliez dire et de faire les bonnes requêtes SQL, en transformant les résultats en objets Python souhaités. C'est particulièrement pratique, puissant et plutôt intuitif.

Exercice : préparer le bilan financier

Enfin, si jamais vous étiez amenés à modifier des objets, vous pouvez les modifier comme si c'étaient de vrais objets Python. La fonction save() enregistrera les données dans la base de données.

   1 In [9]: me.username = "Respo info"  # Don't do this
   2 In [10]: me.save()
   3 In [11]: me
   4 Out[11]: <User: Respo info>

Bien sûr, évitez de préférence la modification d'objets dans un terminal, ne le faites qu'en cas de besoin !

Exercice : supprimer tous les droits de super-utilisateur, et auto-nommez-vous super-utilisateur.

Exemples de requêtes utiles pour les trésoriers

Récupérer l'ensemble des transactions valides d'un jour donné

   1 transactions = Transaction.objects.filter(created_at__startswith="YYYY-mm-dd", valid=True).all()
   2 
   3 for transaction in transactions:
   4     print(transaction.source, transaction.destination, transaction.total / 100, transaction.reason)
   5 print("Total :", sum(tr.total for tr in transactions) / 100)

Example de sortie :

plop, BDE, 1.10, Coca
toto, BDE, 2.10, Kwak
toto, plop, 10, Pizza
BDE, plop, 52.34, Courses
Total : 65.54

Classer les M boutons les plus cliqués les N derniers jours

   1 from datetime import timedelta
   2 
   3 templates = RecurrentTransaction.objects.filter(
   4                 template__display=True,
   5                 valid=True,
   6                 created_at__gte=timezone.now() - timedelta(days=N),
   7             ).values("template").annotate(transaction_count=Count("template")) \
   8             .order_by("transaction_count")[:M].all()
   9 
  10 for obj in templates:
  11     template = TransactionTemplate.objects.get(pk=obj["template"])
  12     print(template, obj["transaction_count"])

Exemple de sortie :

Coca 68
Banane ENSC 37
Sirop 2

TODO : Avoir de l'inspiration et de la motivation

  1. https://docs.djangoproject.com/fr/3.2/ (1)

  2. via un service LDAP, installé sur bde-note (2)

  3. Les montants sont stocké en centime d'euros, toujours entiers (3)

CransWiki: NoteKfet/NoteKfet2020/HowToShellDjango (dernière édition le 2021-09-13 15:35:43 par SolalNathan)