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Quatre couleurs sont suffisantes pour colorier une carte, tout en satisfaisant le critere des frontieres, la seule condition imposée sur la carte étant que les pays doivent être connexes (en un seul morceau), sinon en découpant un pays en 4 morceau à l'intérieur d'un autre pays on aboutit à une contradiction manifeste. | * Quatre couleurs sont suffisantes pour colorier une carte, tout en satisfaisant le critere des frontieres, la seule condition imposée sur la carte étant que les pays doivent être connexes (en un seul morceau), sinon en découpant un pays en 4 morceau à l'intérieur d'un autre pays on aboutit à une contradiction manifeste. |
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Ce résultat est connu en mathématiques sous le nom de "Théorème des quatre couleurs", après être resté au stade de conjecture pendant des décennies il fut prouvé en 1976 par Appel et Haken. La démonstration fait appel à des procédés combinatoires complexes et repose au final sur un calcul d'ordinateur. Une preuve en Coq (langage qui permet la description formelle d'une preuve dans le but de sa vérification automatique par un ordinateur) a été récemment (préciser ?) publiée par Georges Gonthier. | * Ce résultat est connu en mathématiques sous le nom de "Théorème des quatre couleurs", après être resté au stade de conjecture pendant des décennies il fut prouvé en 1976 par Appel et Haken. La démonstration fait appel à des procédés combinatoires complexes et repose au final sur un calcul d'ordinateur. Une preuve en Coq (langage qui permet la description formelle d'une preuve dans le but de sa vérification automatique par un ordinateur) a été récemment (préciser ?) publiée par Georges Gonthier. |
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On peut par contre prouver un "Théroème des cinq couleurs" (plus faible, donc) par récurrence en s'appuyant sur la formule d'Euler-Poincaré. Cette dernière exprime que dans un graphe connexe (un ensemble de points et d'arêtes tel que parti d'un point il existe toujours un chemin menant à tout autre point du graphe) et planaire (i.e. qui est représentable sur un plan sans que deux arêtes ne se croisent [*]) on a l'égalité: | = théoreme des cinq couleurs = * On peut par contre prouver un "Théroème des cinq couleurs" (plus faible, donc) par récurrence en s'appuyant sur la formule d'Euler-Poincaré. Cette dernière exprime que dans un graphe connexe (un ensemble de points et d'arêtes tel que parti d'un point il existe toujours un chemin menant à tout autre point du graphe) et planaire (i.e. qui est représentable sur un plan sans que deux arêtes ne se croisent [*]) on a l'égalité:[[BR]] [[BR]] |
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Où [[latex( $$ f$$ )]], [[latex( $$ a$$ )]] et [[latex( $$ s$$ )]] représentent respectivement le nombre de faces, d'arêtes et de sommets du graphe. Généralement la formule s'écrit avec un [[latex( $$ 2 $$ )]] dans le second membre, en comtant une face "extérieure en plus", mais cela ne change rien. Cette formule se démontre elle-même par récurrence. | * Où [[latex( $$ f$$ )]], [[latex( $$ a$$ )]] et [[latex( $$ s$$ )]] représentent respectivement le nombre de faces, d'arêtes et de sommets du graphe. Généralement la formule s'écrit avec un [[latex( $$ 2 $$ )]] dans le second membre, en comtant une face "extérieure en plus", mais cela ne change rien. Cette formule se démontre elle-même par récurrence. |
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Passons au théorème des cinq couleurs. Le cadre d'application de la formule précédente est le suivant: [[latex( $$f$$ )]] représente le nombre de pays, [[latex( $$a$$ )]] le nombre de frontières et [[latex( $$s$$ )]] le nombre de "croisement" de frontières. Nous allons établir en premier lieu trois remarques: | * Passons au théorème des cinq couleurs. Le cadre d'application de la formule précédente est le suivant: [[latex( $$f$$ )]] représente le nombre de pays, [[latex( $$a$$ )]] le nombre de frontières et [[latex( $$s$$ )]] le nombre de "croisement" de frontières. Nous allons établir en premier lieu trois remarques: |
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'''[R1]''': Une frontière correspond a exactement deux pays. | * '''[R1]''': Une frontière correspond a exactement deux pays. |
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'''[R2]''': Une frontière est délimitée par au plus deux sommets. | * '''[R2]''': Une frontière est délimitée par au plus deux sommets. |
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'''[R3]''': Un sommet est le croisement d'au moins trois frontières. | * '''[R3]''': Un sommet est le croisement d'au moins trois frontières. |
- Quatre couleurs sont suffisantes pour colorier une carte, tout en satisfaisant le critere des frontieres, la seule condition imposée sur la carte étant que les pays doivent être connexes (en un seul morceau), sinon en découpant un pays en 4 morceau à l'intérieur d'un autre pays on aboutit à une contradiction manifeste.
- Ce résultat est connu en mathématiques sous le nom de "Théorème des quatre couleurs", après être resté au stade de conjecture pendant des décennies il fut prouvé en 1976 par Appel et Haken. La démonstration fait appel à des procédés combinatoires complexes et repose au final sur un calcul d'ordinateur. Une preuve en Coq (langage qui permet la description formelle d'une preuve dans le but de sa vérification automatique par un ordinateur) a été récemment (préciser ?) publiée par Georges Gonthier.
théoreme des cinq couleurs
On peut par contre prouver un "Théroème des cinq couleurs" (plus faible, donc) par récurrence en s'appuyant sur la formule d'Euler-Poincaré. Cette dernière exprime que dans un graphe connexe (un ensemble de points et d'arêtes tel que parti d'un point il existe toujours un chemin menant à tout autre point du graphe) et planaire (i.e. qui est représentable sur un plan sans que deux arêtes ne se croisent [*]) on a l'égalité:BR
Où latex( $$ f$$ ), latex( $$ a$$ ) et latex( $$ s$$ ) représentent respectivement le nombre de faces, d'arêtes et de sommets du graphe. Généralement la formule s'écrit avec un latex( $$ 2 $$ ) dans le second membre, en comtant une face "extérieure en plus", mais cela ne change rien. Cette formule se démontre elle-même par récurrence.
Passons au théorème des cinq couleurs. Le cadre d'application de la formule précédente est le suivant: latex( $$f$$ ) représente le nombre de pays, latex( $$a$$ ) le nombre de frontières et latex( $$s$$ ) le nombre de "croisement" de frontières. Nous allons établir en premier lieu trois remarques:
[R1]: Une frontière correspond a exactement deux pays.
[R2]: Une frontière est délimitée par au plus deux sommets.
[R3]: Un sommet est le croisement d'au moins trois frontières.
Estimons le nombre de couples (sommet,frontières). D'après [R2] ce nombre est plus petit que latex( $$ 2a$$ ) mais d'après [R3] il est également plus grand que latex( $$ 3s$$ ). On en déduit:
Et en combinant avec la formule d'Euler-Poincaré, on obtient:
Montrons maintenant qu'il n'existe aucune carte (on suppose les cartes sans enclaves...) dont tous les pays possèdent au moins six voisins. Pour démontrer que quelque chose n'existe pas, on n'a pas vraiment le choix: on doit procéder par l'absurde. Soit donc une telle carte. Tous les pays ont au moins six voisins. Donc au moins six frontières. Une même frontière appartenant par définition à deux pays, on aurait:
Mais alors la formule d'Euler-Poincaré donne:
et enfin
La contradiction est manifeste. On a donc montré que dans toute carte il existe au moins un pays qui ne possède pas plus de cinq voisins. Il nous reste à récurrer pour obtenir la preuve de notre théorème. (Suite quand j'ai le temps).
Cette démonstration est directement inspirée du TIPE de Régis Demizieux et de Brice Febvre.
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[http://icosaweb.ac-reunion.fr/Algorithmes/Graphes/Th4Couleurs/th4CouleursSVG.html faites le test]
voir aussi le Theoreme2Musiques