Le mercredi 7 juillet 2004, à 17h, a eu lieu une réunion entre la direction de l'ENS Cachan et certains élèves, suite à la pétition envoyée récemment au ministère quant à l'état du campus.
Étaient présents :
- Claire Dupas
- Éric Savattero
- Fabrice Mathurin
- François Girardin
- Hisham Abou-Kandil
- Luçay Sautron
- Patrick Bonin
- Stanislas Rapacchi
- Vincent Bernat
- Xavier Pessoles
Étant donné que cette réunion a eu lieu pendant les vacances, la représentativité de ses participants s'en est retrouvée réduite. Il n'y avait notamment aucun élève membre du conseil d'administration. Toutefois, les représentants élèves du CA ont transmis à Xavier Pessoles une lettre qui a été remise à la direction.
La quasi intégralité de la réunion a tourné autour de la pétition, signée par 150 élèves environ, envoyée au ministère. Cette lettre était articulée en trois parties :
- les conditions d'hébergement
- la sécurité
- l'entretien des locaux
Cette lettre a été signée uniquement par des individus et aucune association du campus ne l'a cosignée. Le but de la réunion n'était donc pas d'accuser le BDE ou d'autres représentants, mais de discuter des problèmes relevés.
Au niveau de la forme, Claire Dupas a été informée de cette lettre par le recteur. Contrairement aux usages, elle n'a pas été mise en copie de cette lettre. De plus, toute communication aux instances supérieures doit passer par la hiérarchie. Cette obligation n'a pas été respectée puisque la lettre a été transmise directement au ministre. Suite à cette pétition, le recteur a demandé à Claire Dupas des éléments supplémentaires tout en assurant mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour trouver des solutions aux problèmes.
La direction adressera dans les prochains jours une réponse.
En plus des trois points précités, il a été demandé d'aborder le problème de communication entre la direction et les élèves.
Problèmes de communication
Un poste a été créé cette année pour assurer la liaison entre la direction et la vie étudiante. Il s'avère malheureusement que le titulaire de ce poste manque d'efficacité. L'exemple de la gestion des salles a été pris en exemple : malgré des problèmes récurrents et une demande insistante pour obtenir un règlement écrit pour la réservation des salles, Thierry Okias n'a toujours pas effectué le travail nécessaire pour formaliser le règlement. Finalement, ce dernier a été rédigé par un élève. D'autres exemples ont été abordés, notamment le fait que certaines informations ne soient pas communiquées aussi bien de la direction vers les élèves que dans le sens inverse. Au final, Thierry Okias ne semble pas motivé pour assurer la vie étudiante et le fait qu'il soit l'intermédiaire obligatoire pour certaines démarches paralyse partiellement la vie du campus.
D'autres problèmes ont été abordés, comme notamment le changement du canon de la porte de la Kokarde sans concertation avec le BDE.
Au final, Luçay Sautron se chargera de prendre les mesures nécessaires pour une meilleure communication entre la direction et les élèves, notamment au niveau du responsable de la vie étudiante.
Sur un autre point, il y a eu peu de participation aux élections pour le CA. La campagne d'information n'a pas été menée correctement, notamment au niveau de l'affichage. Luçay Sautron s'occupera prochainement de ces problèmes, en prévoyant des emplacements pour l'affichage dans les bâtiments et en s'assurant que dès l'an prochain, les normaliens disposeront d'une adresse email permanente et pérenne qui permettra de les contacter facilement et ainsi de moins reposer sur le CRANS comme c'était le cas actuellement.
Enfin, la volonté de la direction ne transperce pas tous les départements. Par exemple, plusieurs élèves du département D2 ont décidé de ne pas venir au WEI cette année en raison d'un examen et de devoirs à rendre le lundi matin. Claire Dupas a assuré que cela ne se reproduirait pas et veillera à ce que les départements prennent en compte la vie associative, notamment en ne pénalisant pas les élèves s'investissant beaucoup dans la vie associative.
Relations avec le CROUS
Claire Dupas alerte la tutelle depuis 3 ans et cherche à négocier avec la direction du CROUS de Créteil, Denis Guillaumin, sans résultats : toutes les propositions restent lettre morte. Pour certains problèmes, d'autres interlocuteurs ont été saisis, notamment le cabinet du ministre, le préfet, le maire, le recteur ou la direction du CNOUS.
Le directeur du CROUS a été remercié de ses fonctions récemment et sera remplacé en septembre prochain. La direction prendra contact au plus tôt avec son successeur pour repartir rapidement sur des bases plus saines et mener à bien des projets arrêtés depuis des années :
- inauguration de la maison de l'étudiant
- réutilisation des locaux inutilisés au RU
- kiosque type "Relai H" dans le hall du RU
- mise en commun de fonds pour la sécurité du campus
- remise en état du rez de chaussé du G
Claire Dupas a bien insisté sur la bonne volonté de l'ENS, notamment au niveau financier, mais le CROUS a toujours ignoré la plupart des requêtes.
Les normaliens devraient pouvoir siéger au CA du CROUS, mais ce n'est pour le moment pas accepté. Ce serait toutefois souhaitable puisque la présence de quelques normaliens pourraient faire bouger le CROUS. Claire Dupas s'est donc engagée à faire le nécessaire pour que ce soit possible.
Des difficultés du même ordre sont également rencontrées avec la ville. Par exemple, l'ENS permet à la ville d'utiliser son stade, mais celle-ci ne s'occupe pas de l'entretien. Enfin, les lycées suivent la même politique de non implication.
De manière générale, une meilleure concertation entre l'ENS, le CROUS, les lycées, la mairie, les élèves, etc. améliorerait sans doute la vie sur le campus. Des réunions bi-annuelles entre les représentants des différents organismes permettraient ainsi d'améliorer la communication et de coordonner les actions.
Bâtiments
La lettre faisait part de l'état lamentable de certains bâtiments, notamment du bâtiment G. L'ENS ne dispose d'aucun moyen d'action : tout est au CROUS. La direction a demandé un certain nombre de rectificatifs dans ce sens au niveau de la presse. L'ENS fait pression auprès du CROUS pour que les normaliens ne soient plus logés au bâtiment G. Il a également été rappelé que la direction avait avancé l'idée d'un bâtiment réservé aux normaliens, mais que cette mesure avait été mal accueillie par les élèves.
Les divers problèmes rencontrés dans les bâtiments, anciens ou nouveaux, ont été cités rapidement : eau, chauffage, électricité. Ces problèmes ont déjà été énumérés de manière précise par le passé et le dossier confié à Thierry Okias. Le BDE transmettre au plus tôt une copie de celui-ci à Luçay Sautron.
Un nouveau bâtiment est en cours de construction en face du campus, côté CROUS, pour y accueillir des étudiants. L'ENS réservera un certain nombre de chambres dans ce bâtiment, qui ne dépend pas du CROUS.
La plupart des bâtiments abritent des squateurs et le CROUS ne semble pas gérer la situation, avec notamment l'incapacité de déterminer le nombre de chambres disponibles. Le BDE s'occupe de plus en début d'année d'une partie du travail du CROUS en faisant des états des lieux et en aiguillant les étudiants.
Sécurité
La sécurité reste le problème central actuel. Depuis un an, de nombreux vols, agressions, vandalismes, dégradations, etc. ont été reportés. Pour les agressions graves, l'école a porté plainte, prévenu le recteur et le préfet. Les auteurs de ces agressions ont d'ailleurs été retrouvés.
La maison de l'étudiant est très voyante et les services qu'elle propose attirent. De plus, elle est entourée de terrain vague aux grillages mal définis, ce qui ne laisse pas penser qu'il s'agit d'une propriété privée. Les solutions pour remédier à ces problèmes nécessitent l'action du CROUS et un appui financier.
Au niveau de l'ENS, Luçay Sautron a rencontré des responsables du commissariat pour demander des patrouilles régulières et des interventions rapides. À ce jour, les patrouilles sont effectuées. L'ENS prend de plus à sa charge l'enlèvement des véhicules abandonnés sur le terrain du CROUS, aussi bien au niveau administratif que financier.
Les résidents du F ne posent pas problème par leurs actions, mais la présence d'un squat participe à l'impression que le campus est un endroit public où le droit commun ne s'applique pas.
Des crédits pour la sécurité ont été demandé pour le quadriennal en cours. Cela n'a pas été possible. 80 000 euros ont été alloués pour fermer et badger les bâtiments. Le gardiennage pour le mois de juillet coûte 21 000 euros (en comparaison, le bonus recherche est de 80 000 euros). L'ENS n'a donc pas les moyens d'avoir des agents de sécurité toute l'année.
Le BDE souhaite de plus pouvoir contacter facilement les agents de sécurité en cas de problèmes, notamment durant ce mois de juillet. Luçay Sautron regardera rapidement s'il est possible de communiquer le numéro de téléphone ou d'obtenir un talkie-walkie.
Les lycées ne souhaitent pas participer à une politique de sécurité sur le campus malgré les problèmes qu'ils provoquent par exemple au RU. Des solutions simples existent pourtant, comme par exemple la rotation de la sortie des lycéens à midi.
États des locaux
La direction a été profondément choquée par certains passages : des fonds importants sont investis dans la rénovation et la mise en conformité des locaux et une partie de ces fonds sont tirés des fonds propres de l'ENS :
- Léonard de Vinci : 7 millions d'euros
- Bâtiment d'Alembert : 2 millions d'euros
- Cournot : 600 000 euros à venir
- Gymnase : 100 000 euros à venir
Toutefois, le fait que les associations de l'école soient hébergées en grande partie par le CROUS et non l'ENS est problématique, mais l'ENS ne dispose pas de locaux disponibles. Des solutions seront toutefois cherchées, notamment le développement d'un espace mixte sportif et vie étudiante.
Étudiants étrangers
Claire Dupas a tenu à féliciter le BDE pour l'accueil des étudiants étrangers. Elle a recueilli de nombreux témoignages positifs. L'ENS dispose pour l'an prochain de 19 bourses à pourvoir pour les étudiants étrangers.
Points divers
Plus aucune salle informatique n'est fonctionnelle au département informatique qui emploie pourtant un ingénieur à temps plein. De plus, les données informatiques des élèves (dont les mails) sont régulièrement "égarés".
Le manque de flexibilité des formations a également été évoquée rapidement : l'agrégation semble toujours le passage obligé et il est difficile de mettre en place son parcours personnel pour cette raison, notamment s'il est éloigné des parcours habituels et d'autant plus si la formation n'est pas assurée directement par l'école.
La réunion s'est close à 19h25.