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* Euh, ouais, nan, pas maintenant, plus tard. -- WikiElvith <<DateTime(2014-01-19T15:51:47Z)>> | == Le cursus == === 1ère année === On fait la L3. Au premier semestre, cours au Cournot, au second, stage à mi-temps au CMLA et quelques cours de M1 à P7 pour commencer le M1 en 2A avec déjà quelques ECTS. ==== 1er semestre ==== Intégration — probas avec A. Trouvé, Calcul diff et Analyse numérique des EDO avec F. Pascal, Algèbre avec quelqu’un de P7, Analyse hilbertienne avec quelqu’un du CMLA, et un module d’ouverture (au choix : modélisation des phénomènes de la nature avec F. Pascal (oui oui oui, encore, nous aussi on se demande comment il trouve le temps de publier à cette période de l’année), algorithmique avec P. Gastin et M. Habib (dpt info), calculabilité logique (dpt info), mécanique quantique à P6 (dpt physique)). Encore plein de TD, c’est cool, ça fait bosser. F. Pascal file du boulot (à la fois des DM tous les 15 jours en analyse numérique et quelques DM en calcul diff), ça force à bosser et c’est pas un mal même si parfois c’est chiant. ==== 2nd semestre ==== Cours de probabilités & processus à P7 avec Giacomin obligatoire. Entre un et trois cours (au choix) parmi EDP, Stats, Stats bayésiennes. Le cours d’EDP est un vrai cours théorique (au grand désespoir de F. Pascal qui aurait voulu qu’on fasse de l’analyse numérique des EDP), malheureusement on n’a pas tout à fait le bagage en analyse fonctionnelle nécessaire et c’est un peu dur de prendre du recul. Le stage au CMLA est (forcément) orienté très fortement maths applis, et notamment imagerie. Ça peut difficilement mal se passer (les notes, à mon année, ne sont pas descendues en-dessous de 14), même si c’est pas forcément passionnant (j’ai plus eu l’impression de faire un stage de C qu’un stage de maths, et ce sentiment est pas mal partagé). === 2ème année === ==== 1er semestre ==== Cours de M1 à P7, au choix parmi Algèbre (recommandé pour les futurs agrégatifs mais finalement pas nécessaire, si j’ai bien suivi), Théorie spectrale avec F. Helein, Géométrie différentielle avec D. Bennequin. Cours de M1 à Cachan obligatoires : Analyse fonctionnelle avec L. Desvillettes et Analyse complexe avec C. Picaronny. Un cours « orange » à choisir parmi Regards croisés maths — physique (une série de mini-confs sur des problèmes de modélisation mathématique en physique et bio) et d’autres dont je ne me souviens plus. ==== 2ème semestre ==== En janvier et février, avant le stage, cours d’appoint à Cachan pour finir de réunir les ECTS quand c’est nécessaire. C’est la grosse période glandouille, attention au piège. Choix de cours parmi Approximation des EDP avec F. Pascal, Calcul extérieur avec F. Helein, Arithmétique, et d’autres. Ensuite, stage de 5 mois (grosso-modo de début mars à fin juillet) où vous voulez tant que c’est pas un labo universitaire d’Ile-de-France. Idem qu’en L3, c’est dur de pas le valider. === 3ème année === M2 recherche ou préparation à l’agrégation. ==== M2R ==== (cf. liste non-exhaustive dans le bas de la page) ==== Prépa agrèg ==== Faut savoir que y’a près de 400 places à l’agrèg de maths (en 2014). Ça la rend nettement plus facile à avoir que les autres préparées à Cachan, et d’aucuns considèrent que la prépa agrèg est en fait inutile pour passer l’agrèg. Par contre, c’est une bonne formation en maths générales (notamment algèbre, ah, là, ils en bouffent). === 4ème année === M2 recherche pour ceux qui ne l’ont pas encore, et pour les autres, au choix parmi prépa agrèg, Année Pleine de Recherche à l’Étranger (ARPE), départ anticipé pour entrer en thèse avec un financement obtenu en fin de 3A, autre licence ou autre master (biologie, physique, histoire des sciences, etc…). Attention, pour demander une ASN, il faut avoir fini les 4 ans de scolarité à l’ENS. La belle époque de la thèse en 4 ans est définitivement révolue, ne faites pas comme moi et ne planifiez pas votre cursus en fonction de ça. |
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(pas mises à jour depuis quatre ou cinq ans...) * On va s'y atteler! (les articles sont en cours d'écriture) Déjà, il est bon de noter que la formation proposée a changé depuis l'année dernière. Le département a revu le système L3/M1 en un an, pour revenir au système classique (enfin presque... Plus de détail dans la suite!). -- [[BenjaminM.]] == 1 année == Les 1A1, en voilà des matheux qu'ils sont chouettes ! <<BR>> En plus ils sont en train (en collabo avec les 2A et les infos) de vous préparer un de ces pots du tonnerre de brest ! Ne ratez pas le pot des matheux-infos ! En exclusivité, un streap tease de MA-DO-NAAA (Pamela Anderson n'a pas pu venir) suivi d'une distribution de billet de 100$ pour tout le monde ! Oui c'est ça le pot des matheux-infos : On y va tristounet, pauvre, bête et méchant ? On en ressort jeune avec amour gloire et beauté ! Vive le pot des matheux-infos !! Le pot des matheux-infos change aussi l'or en plomb ! Les casseroles en citrouilles ! Et pour tout achat du pot des matheux-infos, le pot des matheux-infos vous offre une KoKarde "spéciale vieux cons" !!! Le pot des matheux-infos on en redemanderait ! En plus on connaît personnellement Jacques Chirac alors si vous venez pas on pige plus ... ps : ce message n'est pas certifié honnête Actuellement, dernière étape de l'année, les 1A1 sont en stage, aux quatres coins de la France (Paris, Grenoble, Montpellier, Bordeaux, Sophia-Antipolis) et du monde (Suède, Inde, Canada, Etats-Unis).<<BR>> Au choix, les stagiaires: se prennent la tête avec LaTeX, avec leur ordinateur, font des maths, de la bio, de la physique, de l'info, discutent de l'actualité, découvrent des choses passionnantes paraît-il... ou font leur stage sur tde.<<BR>> Et parfois tout cela à la fois.<<BR>> == 2 année == Les nouveaux 2A ont terminé leur maîtrise.<<BR>> A présent, la plupart sont en DEA, en région parisienne ou plus loin. == 3 année == Les agrégatifs ne sont pas censés lire cette page vu qu'ils travaillent pour leurs oraux qui sont bientôt: du 23 juin au 12 juillet pour 2006. Si jamais ils la lisent, ou si ça en intéresse d'autres, les oraux se déroulent donc du 23 juin au 12 juillet au lycée Berthelot à Saint Maur. Dernières nouvelles (juillet 2004): la majorité des 3A sont maintenant agrégés. Y a des choses qu'on ne peut comprendre qu'à la fin de sa troisième année, croyez moi. :-) WikiDens == 4 année == Peu nombreux sur le campus, les 4èmes années sont en effet dispachés aux quatres coins de la France, qui parti en thèse à Marseille ou sur Paris, qui repassant ou passant un DEA à Bordeaux ou à Orsay, et je dois en oublier! = Scolarité = == Licence == Elle se fait de septembre à janvier en première année, au 3ème étage du Cournot (et parfois au 1er). C'est une licence accélérée, au programme: * La théorie de la mesure, l'intégrale de Lebesgue et une initiation aux probas (''par A.Trouvé'') * L'algèbre: on y refait tout et on finit par les théorèmes de Sylow et la base adaptée * La géométrie différentielle (''par Guidaglia et Beck'') * EDO (''F.Pascal'') * Divers modules d'ouverture : algorithmique, automates, physique quantique, regards croisés math-physique, biologie.... == Stage == Il a lieu en fin de première année et la durée de base est de quatre semaines (minimum paraît-il, mais vu qu'on n'arrive pas trop à savoir...).<<BR>> C'est un stage d'initiation à la recherche, et il donne lieu bien entendu à la rédaction d'un rapport (en LaTeX s'il vous plaît) et à une soutenance en septembre.<<BR>> == Maîtrise == Dès fin janvier de la première année, direction Jussieu (enfin pour l'instant parce que pour les années à venir ce sera sûrement Paris V) ou Orsay. En ce qui concerne Jussieu, voir ce site où les modules de Paris VII sont très bien expliqués: [[http://www.diderotp7.jussieu.fr/Diplomes/LICMAIT/P7Mmath.htm]]. Il y a aussi des cours à Cachan (qui sont plus denses que ceux de la FAC): * L'analyse complexe (''par M. Vayatis'') * L'analyse fonctionnelle (''par J. Morel et S. Fabre'') * Algèbre 2 (la théorie de Galois) En deuxième année, on finit sa maîtrise (si ce n'est déjà fait en première année): soit par des modules accélérés en septembre, soit en prenant son temps avec des modules de l'université avec laquelle on a commencé sa maîtrise, voire avec des modules d'une autre université, voire encore avec des modules d'une Grande Ecole.... Bref c'est assez ouvert. == DEA == Durant cette deuxième année, on commence aussi un DEA en règle générale (ou alors on fait une double maîtrise). On peut aller un peu n'importe où tant qu'on informe le département. === DEA de Statistiques et Modèles Aléatoire en Economie et Finance === Pour ceux qui aiment les probas et plus particulièrement les stats: des modules poussés en statistique, la découverte du mouvement brownien et du calcul stochastique, des modules d'introduction à la finance et à l'économie... Bref, un bon DEA. Il y a en plus un module qui traite "réseaux" qui traite les files d'attentes ( si si, ça existe et en plus c'est très utile dans les télécommunications ) et la possibilité de suivre des cours à Télécom Paris ( un module à Télécom, c'est 9 heures de cours, donc mieux vaut être motivé ). Les bons points: * Il est réputé et le secrétariat est très actif (les propositions de stages du privé y affluent) * Un niveau en Statistique très élevé * Une possibilité d'orientation recherche via la dominante Stat et une possibilité d'orientation "professionnalisante" via la dominante finance * Pour ceux qui ont fait Stat en maîtrise à Jussieu, des têtes connues, comme Dominique Picard. * On y croise des gens d'horizons très divers: élèves de l'ENSAE, polytechniciens, normaliens, étudiants purement universitaires.... d'où un univers scientifique intéressant. * Enfin, c'est à Chevaleret (M° Nationale) avec sa bibliothèque énorme, son cadre sympathique, pas loin du MK2 de la BNF, bref un coin à connaître. Les mauvais points: * Bah c'est à Chevaleret et il faut y aller.... * Quelques cours uniquement fait pour les extraterrestres. * Dans les cours orientés finance et surtout pour les deux modules obligatoires du premier trimestre, il y beaucoup de monde, donc il faut arriver un peu en avance pour avoir une place pas tout au fond. ''Perso, j'en vois pas plus! :-)'' Pour plus de renseignements, voir: [[http://www.diderotp7.jussieu.fr/Diplomes/DEA/index.htm]] === DEA MVA de Cachan === Il a la particularité d'être à Cachan, avec comme profs quelques têtes connues vues en licence.<<BR>> Faute de plus de renseignements, il arrive qu'on se rabatte sur ce dea (ou sur son voisin MN2MC), alors autant savoir un peu mieux à quoi s'attendre :<<BR>> Côté maths, on y voit : * des problèmes d'optimisation, de minimisation de fonctionnelle, avec un peu de calcul différentiel et d'analyse fonctionnelle au passage * des EDP * de l'analyse de Fourier et ondelettes et puis le reste est déjà assez appliqué : * programmation en C/Megawave * méthodes de traitement des images numériques (problèmes de déflouage, débruitage, extraction de contours)... * modèles déformables * imagerie médicale, avec principes d'acquisition des images médicales (IRM, Rayons et Scanner X, Echographie...) et traitement spécifique Les cours ont lieu de début octobre à fin mars, puis on enchaîne sur un stage de 4 à 6 mois (à bien gérer pour ceux qui reprennent le 1er septembre suivant pour la prépa agreg).<<BR>> Ce DEA (enfin, Master 2e année à présent) est en collaboration avec Centrale, Polytechnique, Télécom, Paris 5, et est également suivi par un certain nombre d'Ulmiens. Les avantages: * pour ceux qui veulent faire des maths appliquées, et évidemment du traitement d'images, c'est l'idéal * à la pointe de son domaine, on voit en cours des résultats tous récents ou encore en recherche * on nous propose plein de stages un peu partout, avec thèses à la clef, et dont une partie liée à des entreprises permet d'obtenir des bourses Ciffre etc... * c'est à moins de 5mn à pieds quand on loge au Crous (et c'est quand même drôlement pratique) * ouverture sur d'autres domaines : bio, physique, informatique Les inconvénients: * ben pour ceux qui veulent faire des maths générales, c'est assez loupé :-( * paradoxalement, on n'apprend pas non plus à programmer ! Ce qui devient vite très problématique car la plupart des stages nécessitent d'être à l'aise en matlab et plus fréquemment C/C++. * validation des modules sous forme d'examens mais surtout de projets, lecture d'articles, programmation... Ça fait du travail et surtout quand on s'aperçoit que cela ne nous intéresse pas, c'est vraiment pas motivant du tout. * mais sinon c'est quand même assez bien fait et l'emploi du temps n'est pas trop tordu. Pour plus (ou pas) de renseignements, voir : [[http://www.cmla.ens-cachan.fr/Cmla/DeaMVA/]]<<BR>> Personnellement, j'ai été assez déçue de voir à quel point c'était appliqué, mais j'ai trouvé une solution échappatoire dans l'imagerie médicale bien orientée biologie. -- MissPauline <<BR>> |
Putain cette page est tellement pas à jour… Faudrait que je m’en occupe, mais Flemme™ ! -- WikiElvith 2013-11-07 00:59:28
Le site du département : http://www.dptmaths.ens-cachan.fr/
Le serveur ssh du département : ssh.dptmaths.ens-cachan.fr
Sommaire
- Des trucs à peu près à jour
-
Des (super) vieux trucs (super) pas à jour voués à (super) disparaitre
- M2 Mathématiques de la modélisation, parcours Analyse Numérique et EDPs
- M2 Mathématiques et Modélisation, Mention Mathématiques Appliquées ou Probas/Stats, Lille 1
- M2 Mathématiques Appliquées à l'Economie et la Finance spécialité MMMEF (à Paris I)
- DEA Mathématiques de mathématique fondamentale (option théorie des nombres)
- L'Agreg'
- Autres Cursus
- A ajouter
Des trucs à peu près à jour
Le département A1, introduction
Il était une fois, au premier étage du bâtiment Cournot — ah non, au troisième — ah non, au Laplace — ah non, à P VII — ah, bah en fait on sait pas — un département constitué d’irréductibles mathématiciens (ou wannabe-mathématiciens pour les plus jeunes, ou matheux pour les moins fiers). Sous l’égide de Frédéric Pascal, Alain Trouvé, Claudine Picaronny, Laurent Desvillettes, Frédéric Hélein, et tant d’autres, ils découvraient et étudiaient les mathématiques. Plus précisément, parce que l’algèbre c’était vraiment pas leur fort, ils étudiaient l’analyse et ses nombreux et passionnants sous-domaines : EDP, probas — stats, analyse complexe, géométrie différentielle, traitement du signal, analyse numérique — quoi quoi quoi, depuis quand c’est passionnant l’analyse numérique ? — ta gueule, toi. Leurs parcours variaient, surtout à partir de la troisième année, mais tous étaient guidés par un sens profond de l’Art, de la Reine des Sciences, de la Discipline Au-Dessus De Toutes Les Autres, de la Discipline Sans Laquelle Les Autres ne Feraient Rien, etc. La modestie et la tolérance vis-à-vis des physiciens, chimistes et autres so-called-scientists les caractérisaient. Parmi ces héros se glissaient quelques immigrés du département A0 — informatique. On avait beau leur expliquer que, de toute façon, ce qu’ils faisaient c’était bel et bien des maths et que jamais ils ne se décriraient comme « informaticiens », ceux-ci restaient farouchement attachés à leur double cursus et à leurs horaires aménagés. Faut dire que l’agrèg A0, ben, comment dire… Qu’on considère le 1er ou le 3ème étage du Cournot, les A1 travaillaient dans tous les cas sous les pieds des D2 et des D3.
- Note de l’auteur : j’emploierai par la suite le terme de « sciences subjectives » pour désigner les D{2,3}, et le terme de « sciences objectives » pour désigner les {A,B}*. Je trouve ces termes bien plus précis et moins connotés que « sciences dures » (sciences molles ?) ou « sciences humaines » (sciences inhumaines ?).
- PS : une question légitime serait alors de savoir où ranger les « sciences » telles que l’archéologie ou la linguistique. Si la réponse n’est pas claire, alors c’est que cette terminologie n’est pas plus heureuse que les autres. Je dirais donc que comme elles étudient des produits de l’Homme-e-s et que la part d’interprétation et de choix idéologique est comparable à celle des D*, ce sont des sciences subjectives. Mais je dérive, je dérive.
Ils travaillaient sous ceux qui faisaient des sciences subjectives, donc, mais il ne faudrait pas en tirer de quelconques conclusions hâtives. Avant tout, ils savaient que leur supériorité était indéniablement intellectuelle, et que les arguments du type « mon étage est plus haut que le tien, na na na na nère » n’auraient fait que les rabaisser inutilement à une compétition pour une supériorité matérielle, physique, dont ils n’avaient évidemment que faire. Ensuite, étant plus près du rez-de-chaussée, ils disposaient d’un avantage considérable sur leurs voisins du dessus : une proximité renforcée avec l’extérieur, et notamment avec {choisir le terme adapté selon le matheux considéré : la Kfet, les chambres du CROUS, la Med, le RU, le bureau du BdS, les machines à café}. Au département A1, on trouvait aussi bien des bosseurs acharnés — si si, vous savez, ceux qui ont donné sa réputation sulfureuse au département — que des glandeurs — comme l’auteur de ces quelques lignes. La majorité des effectifs se situaient quelque part au milieu de ces deux extrêmes, mais il est vrai qu’il fallait parfois se battre un peu pour organiser un repas de promo ou un [pot] correct. À propos de [pot], les A1 étaient de grands adeptes du « [pot] de département ». Plutôt que de multiplier des [pot]s moyens (1A1, 2A1, 3A1, etc.), la tradition voulait que seul un vaste et unificateur « [pot] A1 » ait lieu chaque année. Cela avait notamment l’avantage de permettre de compenser la faible proportion d’élèves motivés en partant d’un effectif total nettement plus important. Cela permettait également, chaque année, aux petits jeunes de passer un bon moment avec les Grands Anciens du département — les 3 et 4A, évidemment, mais aussi certains chargés de TD ou enseignants en lycée ! Maintenant que l’ambiance générale du département est posée, attaquons-nous à une description un peu plus en détail du cursus.
Le cursus
1ère année
On fait la L3. Au premier semestre, cours au Cournot, au second, stage à mi-temps au CMLA et quelques cours de M1 à P7 pour commencer le M1 en 2A avec déjà quelques ECTS.
1er semestre
Intégration — probas avec A. Trouvé, Calcul diff et Analyse numérique des EDO avec F. Pascal, Algèbre avec quelqu’un de P7, Analyse hilbertienne avec quelqu’un du CMLA, et un module d’ouverture (au choix : modélisation des phénomènes de la nature avec F. Pascal (oui oui oui, encore, nous aussi on se demande comment il trouve le temps de publier à cette période de l’année), algorithmique avec P. Gastin et M. Habib (dpt info), calculabilité logique (dpt info), mécanique quantique à P6 (dpt physique)).
Encore plein de TD, c’est cool, ça fait bosser.
F. Pascal file du boulot (à la fois des DM tous les 15 jours en analyse numérique et quelques DM en calcul diff), ça force à bosser et c’est pas un mal même si parfois c’est chiant.
2nd semestre
Cours de probabilités & processus à P7 avec Giacomin obligatoire. Entre un et trois cours (au choix) parmi EDP, Stats, Stats bayésiennes.
Le cours d’EDP est un vrai cours théorique (au grand désespoir de F. Pascal qui aurait voulu qu’on fasse de l’analyse numérique des EDP), malheureusement on n’a pas tout à fait le bagage en analyse fonctionnelle nécessaire et c’est un peu dur de prendre du recul.
Le stage au CMLA est (forcément) orienté très fortement maths applis, et notamment imagerie. Ça peut difficilement mal se passer (les notes, à mon année, ne sont pas descendues en-dessous de 14), même si c’est pas forcément passionnant (j’ai plus eu l’impression de faire un stage de C qu’un stage de maths, et ce sentiment est pas mal partagé).
2ème année
1er semestre
Cours de M1 à P7, au choix parmi Algèbre (recommandé pour les futurs agrégatifs mais finalement pas nécessaire, si j’ai bien suivi), Théorie spectrale avec F. Helein, Géométrie différentielle avec D. Bennequin.
Cours de M1 à Cachan obligatoires : Analyse fonctionnelle avec L. Desvillettes et Analyse complexe avec C. Picaronny.
Un cours « orange » à choisir parmi Regards croisés maths — physique (une série de mini-confs sur des problèmes de modélisation mathématique en physique et bio) et d’autres dont je ne me souviens plus.
2ème semestre
En janvier et février, avant le stage, cours d’appoint à Cachan pour finir de réunir les ECTS quand c’est nécessaire. C’est la grosse période glandouille, attention au piège. Choix de cours parmi Approximation des EDP avec F. Pascal, Calcul extérieur avec F. Helein, Arithmétique, et d’autres.
Ensuite, stage de 5 mois (grosso-modo de début mars à fin juillet) où vous voulez tant que c’est pas un labo universitaire d’Ile-de-France. Idem qu’en L3, c’est dur de pas le valider.
3ème année
M2 recherche ou préparation à l’agrégation.
M2R
(cf. liste non-exhaustive dans le bas de la page)
Prépa agrèg
Faut savoir que y’a près de 400 places à l’agrèg de maths (en 2014). Ça la rend nettement plus facile à avoir que les autres préparées à Cachan, et d’aucuns considèrent que la prépa agrèg est en fait inutile pour passer l’agrèg. Par contre, c’est une bonne formation en maths générales (notamment algèbre, ah, là, ils en bouffent).
4ème année
M2 recherche pour ceux qui ne l’ont pas encore, et pour les autres, au choix parmi prépa agrèg, Année Pleine de Recherche à l’Étranger (ARPE), départ anticipé pour entrer en thèse avec un financement obtenu en fin de 3A, autre licence ou autre master (biologie, physique, histoire des sciences, etc…).
Attention, pour demander une ASN, il faut avoir fini les 4 ans de scolarité à l’ENS.
La belle époque de la thèse en 4 ans est définitivement révolue, ne faites pas comme moi et ne planifiez pas votre cursus en fonction de ça.
Des (super) vieux trucs (super) pas à jour voués à (super) disparaitre
M2 Mathématiques de la modélisation, parcours Analyse Numérique et EDPs
C'est un des M2 proposés par l'université Paris VI, en collaboration avec l'Université Paris-Nord, l'École Normale Supérieure (Ulm), l'École Polytechnique et l'École Nationale des Ponts et Chaussées. On peut trouver de bons renseignements sur le site http://www.ann.jussieu.fr/ANEDP. La formation proposée s'articule autour des EDPs et de l'analyse numérique, comme son nom l'indique. Attention : il est indispensable d'aimer l'analyse fonctionnelle (topologie faible, espaces de Sobolev...), et fortement recommandé d'avoir suivi (et apprécié!)le module de M1 de Frédéric Lagoutière EDP et approximations (pour ceux qui font leur M1 à Paris VII)
Bons points :
- De nombreux cours sont proposés, ce qui permet de choisir si on veut s'orienter plutôt EDPs théoriques, programmation C++ de la méthode des éléments finis, ou encore (ce qui est recommandé) tout dosage situé entre ces deux extrêmes.
- Les cours sont en général de bonne qualité, et certains profs sont de grandes vedettes (dans leur domaine) comme Haïm Brézis (et oui !), Fabrice Béthuel, Benoît Perthame, François Murat, Jean-Yves Chemin, etc...
- Le niveau est très bon, et ce M2 est très réputé (nombreuses propositions de stage) ; il a été suivi par Laurent Desvillettes en personne !
- C'est à Chevaleret, endroit beaucoup plus agréable que Jussieu, à côté de la BNF et du MK2.
- On y croise des normaliens, des polytechniciens, des gens des ponts, des gens au parcours purement universitaire, et un bon nombre d'étudiants étrangers, d'où un environnement stimulant.
- La charge de travail est raisonnable, et l'emploi du temps bien conçu (édit: tu parles! les deux cours intéressants sont le lundi matin et le vendredi soir!).
Mauvais points :
- Un cours à l'X (c'est loin !)
- Certains cours sont particulièrement difficiles (je pense à celui de Jean-Yves Chemin)
Voilà, je ne peux que vous encourager à le suivre !
M2 Mathématiques et Modélisation, Mention Mathématiques Appliquées ou Probas/Stats, Lille 1
Deux parcours : Probas/Stats ou Analyse Numérique. MissPauline l'a suivi en Analyse Numérique en 2006--2007.
Dans les deux parcours, le principe est le suivant :
- Au premier trimestre (septembre-décembre) : 3 cours fondamentaux, plus un module "informatique" (calcul sci ou probas).
- Au deuxième trimestre (janvier-mars) : 3 cours de spécialisation, "au choix" parmi une liste assez restreinte
- Troisième trimestre (avril-juin) : stage avec rédaction d'un mémoire, soutenu fin juin.
A titre d'exemple, les cours proposés en 2006--2007 en analyse numérique étaient :
En cours de tronc commun :
Analyse fonctionnelle appliquée : cours prévu pour (re)donner de bonnes bases en analyse fonctionnelle pour les deux branches (analyse numérique et probas), mais en pratique s'est trop attardé sur du déjà vu et revu (Banach, L^p, n'a qu'effleuré les Sobolev...)
Méthodes numériques pour les grands systèmes linéaires et non linéaires : intéressant tant pour le contenu du cours que pour l'aspect démarche de recherche
Techniques mathématiques et méthodes numériques pour les problèmes d'évolution et d'optimisation : un cours très intéressant, où à travers plein d'exemples variés, on se familiarise avec les méthodes utilisées en EDP...
CAO et modélisation géométrique de courbes : je ne peux rien vous en dire, ne l'ayant pas suivi (ni le suivant sur les surfaces)
En cours de spécialisation :
Simulation des modèles mathématiques de la physique des plasmas : cours intéressant car retraçant toute la chaîne des étapes concernant un problème physique concret : théorie, modélisation, mise en équation, simplification des équations, étude de stabilité...
Analyse mathématique et simulation pour les lois de conservation : Encore un cours très bien fait et intéressant, tant pour la partie théorie, que pour la partie simulation, que pour le parallèle entre les deux !
Méthodes d'éléments finis : un incontournable...
CAO et modélisation géométrique de surfaces
Avantages / inconvénients : Principalement, contrairement aux Masters pré-cités, c'est un Master non-parisien ! ça a son lot de caractéristiques que chacun verra comme des avantages ou des inconvénients selon le cas. Entre autres :
- En tant que Normalien, on est vraiment choyé quand on débarque en Province.
- Petite promo (7 mon année), les profs sont impliqués, sympas et disponibles.
C'est à Lille, qui est vraiment une ville très vivante et très agréable à vivre. Les gens du Nord ont dans le coeur le soleil qu'ils n'ont pas dehors Evidemment, pour ceux qui préfèrent rester en région parisienne...
- N'est peut-être pas ardu comme un M2 de région parisienne spécialisé en EDP (avantage ou inconvénient selon le point de vue...)
- Néanmoins la plupart des cours sont de bon niveau, intéressants, et forment un ensemble plutôt cohérent.
- L'analyse numérique se réduit pratiquement aux EDP (à l'exception du cours sur la résolution de systèmes (non)linéaires), donc pour faire vraiment de l'analyse numérique hors EDP, ce n'est pas suffisant. Par contre pour ceux qui veulent continuer en EDP, ça fait une bonne ouverture.
- La soutenance du mémoire se fait fin juin, ce qui préserve les grandes vacances ! La contrepartie est que le stage est vraiment court (3 mois)
Il y a aussi un Master de Maths Fondamentales, sur lequel je ne peux rien vous dire de plus que d'aller voir là.
M2 Mathématiques Appliquées à l'Economie et la Finance spécialité MMMEF (à Paris I)
En version complète: Mathématiques Appliquées à l'Economie et la Finance spécialité Modélisation et Méthodes Mathématiques pour l'Economie et la Finance.
C'est un M2 pour les fans d'économétrie et de finance. Il a lieu à la maison des sciences économiques, au dessus de la Place d'Italie (métro Campo Formio), soit à 30min de Cachan. Il est en collaboration avec l'école des ponts et chaussées et l'ENSAE. C'est un bon moyen pour faire des mathématiques et de l'économie en même temps, même si les mathématiques restent prédominantes (au moins dans ma filière).
Cette spécialité du M2 se décompose en 3 filières, qui ont pas mal de cours en commun:
- Modèles Mathématiques en économie et Jeux
- Finance Mathématique
- Optimisation et recherche opérationnelle
Le premier trimestre est consacré à des cours de base en mathématiques et en économie puis les cours se spécialisent un peu plus au second trimestre. Le reste de l'année est réservée pour le stage (3 mois min.).
Bons points:
- choix de cours assez vaste
- plusieurs orientations possibles: on peut choisir d'aller plus vers les math ou plus vers finance
- pas mal de débouchés et de stages
- un mélange intéressant entre Mathématiciens et Economistes
- comme il y a beaucoup de cours, on est peu nombreux en cours en général (une quinzaine au premier semestre, entre 2 et 10 au second)
- Des profs très sympa: on peut facilement les aborder surtout au second semestre où il n'y a plus beaucoup d'élèves par modules
- Beaucoup de séminaires et de colloques proposés et certains cours sont en fait le suivi de ces séminaires
Mauvais points:
- C'est un peu loin
- Comme certains viennent d'éco, d'autres de math, le niveau est plutôt bas pour permettre à chacun de suivre dans les matières qu'il ne connaît pas.
je vous en dirai plus quand je l'aurai fini
DEA Mathématiques de mathématique fondamentale (option théorie des nombres)
Ce DEA est proposé par l'université de Paris VII en collaboration avec l'université Paris VI. Ce DEA ainsi que l'équivalent à Paris VI (algèbre et géométie) sont réservés aux algebristes comme le nom le laissait deviner. Les différents cours proposés contiennent les matières suivantes: théorie des groupes, géométrie algébrique, arithmétique, géométrie différencielle et bien d'autres. Vous n'êtes pas obligé d'aimer toutes les matières citées car vous serez obligés de choisir qu'1 ou 2 cours. Par exemple j'ai suivi les cours sur les formes modulaire et sur les nombres p-adiques puis au second semestre sur les fonctions L et les représentations p-adiques. Je parlerai surtout de ces cours
Bons points :
- De nombreux cours sont proposés qui couvrent beaucoup de domaines de l'algèbre. Malheureusement on ne connait pas ces domaines avant le dea. Il faut donc se renseigner avant ou suivre plus de cours au début si on est pas sûr de son choix.
- Les secretaires à Paris 7 sont vraiment très sympa, n'hesitant pas à passer plus d'une heure par jour pendant plus d'une semaine pour inscrire 3 élèves en DEA alors qu'on a pas notre maitrise.
- Le fait de ne suivre que 2 cours permet d'avoir des semaines de 10 heures (voir moins), je n'avais pas cours ni le mardi, ni le jeudi. Au second semestre je suis en Week end dès le mercredi soir.
- On y croise des normaliens, des polytechniciens, des gens de la fac, des profs de lycées, et même des chercheurs et quelques étudiants étrangers.
- Les profs acceptent facilement de vous prendre en stage et certains sont très sympa (Nekovar, Vigneras).
- Chevaleret est vraiment un endroit agréable. Ca change de Jussieu!
Mauvais points :
- Les cours que j'ai suivi sont particulièrement difficiles. Un de nos profs supposait qu'on connaissait beaucoup de géométrie différentielle, de groupe de Lie, de surface de Riemmann.... Il faut être motivé.
- Beaucoup de travail personnel. Les cours sont impossibles à comprendre sur place (parfois après 5 minutes on est perdu), il faut donc pas mal travailler dans des livres pour pouvoir suivre.
- Comme on ne connait pas la matière avant on peut être dégouté après un semestre intensif dessus. Attention aux choix des cours/ de ce dea: les cours une fois commencé depuis quelques semaines deviennent incompréhensible pour un débutant: impossible de changer...(C'est vrai pour tous les dea)
- Chevaleret est à Paris, il faut quand même y aller.
L'Agreg'
Bah que dire de cette année passionnante? Un travail sérieux est demandé: des épreuves écrites toutes les deux semaines, des leçons à préparer toute l'année, des cours pour redonner les bases (et pour certains domaines les découvrir). Bref un emploi du temps chargé.
Mon peu de recul m'en fait écrire très peu! Qu'un ancien s'exprime!
Autres Cursus
Bon, on peut en entrant à Cachan suivent d'autres cursus que celui qui est expliqué plus haut. En voici un petit descriptif.
La double maîtrise
En deuxième année, plutôt que de partir comme un fou faire son DEA, on peut choisir de faire une double maîtrise maths-info par exemple. Il vaut mieux avoir suivi des enseignements d'info durant la licence en première année. Pour plus d'info (sic!), se renseigner auprès du département d'info.
On peut aussi refaire complètement un M1 de mathématiques. Cela concerne les gens qui, à l'issue de la 1ere année, ne se sentent pas d'attaque pour un M2 ou qui n'ont pas suivi les cours qu'ils auraient voulu en M1 à Jussieu. Dans ce cas, autant choisir un M1 plus corsé (je préconise celui d'orsay) et suivre des cours que vous n'avez pas vu (si possible maths pures). Cela permet aussi d'aborder l'agreg en ayant revu pas mal de maths pures. Enfin, pour casser un mythe que diffusent certains profs : faire un M2 n'apporte rien pour l'agreg, donc si c'est votre priorité c'est une bonne idée. (en tout cas pour moi ca a marché)
Le cursus ENSAE
Pour les mordus de statistiques et d'économie, il est possible de profiter de la formation de l'ENSAE. Plusieurs possibilités sont ouvertes: s'inscrire comme auditeur libre à l'ENSAE en obtenant l'autorisation auprès de M. Motchane (et en le faisant se bouger comme toujours), on peut aussi tenter de faire valider certains des modules de l'ENSAE (que pour le coup on valide) dans sa maîtrise de maths. Enfin, il y a LE cursus. Il est possible en quatrième année (ou en troisième si on ne passe pas l'Agreg') de partir suivre la formation de la troisième année de l'ENSAE: pour cela, il faut plusieurs prérequis: avoir suivi en auditeur libre les cours de macro- et de micro-économie de l'ENSAE de deuxième année et de première année, puis, en fin de deuxième année, s'être fait recommandé auprès de l'ENSAE par le directeur de notre département pour pouvoir suivre un cursus d'harmonisation de 10 semaines, avec des polytechniciens, dont il faut valider les modules. Après cette validation, vous êtes bon pour aller suivre la quatrième année là bas. Et bien sûr, on en sors avec le diplôme de l'ENSAE....
A ajouter
Bon, j'ai fait ça pour lancer le mouvement, c'est pas forcément très intéressant, donc à modifier et compléter ...
Ça manque de deuxièmes années pour s'exprimer, ici! Et de vieux aussi...