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De la notion de sexe à l'épistémologie féministe


origine évolutive des sexes

Le brassage génétique lors de la reproduction présente un intérêt évolutif. Une fois ce mode de reproduction instaurée il y a un intérêt évolutif à faire des gamètes à moindre coup énergétique (donc moins gros et potentiellement moins efficaces) pour pouvoir en faire plus. Dans ce contexte, une autre stratégie optimale consiste à produire peu des gamètes très efficaces (quitte à ce qu'ils soient plus gros donc plus coûteux énergétiquement donc moins nombreux). Les premiers gamètes sont par convention qualifiés de mâles et les seconds de femelle. Il s'agit donc d'un modèle de l'origine évolutive des sexes fondé sur la théorie des jeux.

[ biologie évolutive 🦤 5 min ]


notion de sexe

Le sexe est un prédicteur d'une part de la position social : le genre. Pour étudier les conceptions de cet ordre social sexué, définissons deux positions caricaturales. Naturalisme : le genre c'est du sexe. Anti-naturalisme :

  • (1) le genre n'a que des bases sociales
  • (2) on projette le genre sur la biologie et c'est juste ça la notion de sexe, une notion sans base matérielle (par exemple si on n'avait pas une conception binaire du genre, on n'aurait pas une conception binaire du sexe)
  • (3) du coup ce n'est pas étonnant que l'ordre social genré apparaisse sexué

Ni l'un ni l'autre n'est satisfaisant en l'état. Pour penser correctement le sexe, il ne faut pas :

  • nier la biologie, il faut bien identifier les différents niveaux de l'organisation biologique et du développement auxquels intervient la notion de sexe,
  • surinterpréter la biologie avec des préconceptions issues de notre ordre social,
  • avoir une conception prescriptive de la biologie, notamment sur les interventions médicales.

[ philosophie des sciences 🤔 22 min ]


constructivisme linguistique et études de genre

Un concept est le produit d'une histoire : il n'est pas donné directement à partir du réel, on dit qu'il est construit. (Cela n'est pas en contradiction avec le fait qu'il puisse correspondre effectivement à la réalité, son réalisme.) Notamment, un concept est très souvent socialement construit, c'est-à-dire que sa construction fait intervenir des phénomènes sociaux et que donc le concept dépend en partie des représentations sociales. Par abus de langage, au lieu de dire que la notion x est socialement construite, on dit que x est une construction sociale.

Remarques en lien avec l'épisode 1 :

  • soutenir l'idée qu'une notion n'est pas construite, c'est naturaliser cette notion. La naturalisation d'une notion est le plus souvent une position implicite voire inconsciente : prendre la notion telle quelle sans questionner ni sa pertinence pour décrire le réel ni sa construction. (Exemple dans la vidéo : « naturaliser la différence des sexes ».)

  • le (2) dans la position anti-naturaliste de l'épisode 1, c'est une utilisation mal digérée de la notion de construction sociale.

De plus, la conception (construite) qu'on a de la réalité influence ce qu'on fait, ce qui influence la réalité, ce qui influence à son tour la conception qu'on en a : la construction des concepts se poursuit. (En bref : concepts -> comportement -> réalité -> concepts -> …) Le problème, c'est qu'au fil de ces changements, les mêmes mots désignent des choses qui changent et on n'en a pas forcément conscience.

Note de style : Quand un syntagme est souligné c'est qu'il s'agit d'une définition.

[ philosophie des sciences 🤔 23 min ]


enjeux épistémologiques de la biologie féministe

ajouter un résumé/teaser

[ philosophie des sciences 🤔 1 h 11 ]


épistémologie féministe

À l'origine des épistémologies féministes, il y a la recherche et l'élimination des biais sexistes et androcentriques dans les conclusions scientifiques. Un travail épistémologique on ne peut plus classique donc. Mais l'épistémologie féministe devient méta quand elle ne critique non pas les biais sexistes de disciplines scientifiques données, mais les biais sexistes de l'épistémologie elle-même, et en premier lieu ceux concernant les notions d'objectivité et de neutralité des sciences.

La production des savoirs scientifiques est issue d'un contexte social. On parle de savoir situé. En particulier, la production scientifique dépend de ce qui intéresse les scientifiques, et donc de leurs conditions d'existences (socialisation notamment). Se pose donc la question de la représentativité sociale des scientifiques, notamment en terme de genre.

Pour pouvoir continuer à faire de la science en attendant de résoudre ce manque d'objectivité de la communauté scientifique, en bref pour que les savoirs situés soient les plus exploitables, l'épistémologie féministe propose de revoir les critères de scientificité des recherches en y intégrant l'énonciation d'une partie de sa subjectivité : son positionnement. Un positionnement, ce sont ses motivations à effectuer telle ou telle recherche (motivation politique, esthétique…).*

Par réflexivité, l'épistémologie féministe décrit un positionnement féministe : la défense d'une science non sexiste et non androcentrée, notamment pour ne pas laisser le pouvoir issu de la science à une part du corps social. L'épistémologie féministe voit aussi un positionnement compatible avec une science démocratique (c'est-à-dire praticable par tous et qui ouvre à la discussion de ses motivations) comme un critère de scientificité.

[ philosophie des sciences 🤔 20 min ]


Fin !

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